Journal de bord
 

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« Premier jour

Notre premier jour vers l’inconnu. Nous sommes tous tendus car nous savons que le voyage que nous a proposé Sire Torsade est sans retour. Trois désistements ce matin et nous nous remettons tous à mesurer le prix que nous allons payer pour savoir ce que nul autre ne sait, ce qu’il y a au bout du monde, au-delà de l’Océan.

3ème jour

Les côtes ne sont plus en vues depuis quelques temps maintenant, cette fois nous sommes vraiment partis. Sire Torsade est étonnant, il maîtrise parfaitement les mathématiques et l’astronomie et nous gardons impeccablement le cap vers l’ouest. Nous avons pris un rythme de croisière satisfaisant et le moral est bon

34ème jour

Le vent a changé et nous repousse vers Ithar. Nous devons remonter au vent. Nous progressons au ralenti mais ne perdons pas notre objectif de vue. L’équipage est inquiet et craint un changement météorologique défavorable.

35ème jour

La situation se complique et les hommes sont sur tous les fronts. Nous avons dû réduire la voilure pour ne pas chavirer car la tempête commence. Enfin un peu d’action, je n’en suis pas à ma première sacrebleu ! Les hommes tiennent bon et malgré mes craintes initiales, ils se révèlent très capables.

39ème jour

Cette maudite tempête n’en finit pas, les hommes fatiguent et le mal de mer s’installe peu à peu. Nous avons une voie d’eau à la poupe, cinq hommes y travaillent. Un noyé dans la cale, quatre hommes à la mer et deux voiles déchirées. Nous ne tiendrons plus très longtemps dans un tel enfer.

42ème jour

L’Océan nous fait payer cher notre orgueil. Qui sommes-nous pour avoir osé l’affronter ? Les hommes ne dorment plus, Sire Torsade est alité et j’ai bien peur qu’il soit en train de baisser les bras, mais comment lui en vouloir. Nous ne nous préoccupons plus beaucoup du cap mais de notre survie. Il nous faut sortir de cet enfer sans quoi il aura raison de nous.

45ème jour

La foudre est tombée sur l’un des deux mats, trois hommes ont péri dans l’incendie qui a suivi. Un équipage réduit de moitié. Deux mats brisés. La voile du sul mat intacte est en lambeaux. La flèche d’agent n’est plus qu’une épave flottante que la houle va transformer en allumettes si nous ne trouvons pas un moyen de reprendre le contrôle.

Je suis descendu faire état de la situation à Sire Torsade pour me rendre compte qu’il était passé de l’autre côté, lui aussi. Le moral de l’équipage est au plus bas et quoi que nous découvrions désormais, ce sera hélas sans Sire Torsade.

48ème jour

Terre ! Terre ! Après quelques jours de dérive, le vent nous a poussé vers un rivage, serions nous revenus sur nos pas ? Impossible, pas en si peu de temps, il s’agit forcément de terres inconnues... Torsade, où que tu sois à présent, j’aimerais que tu voies ça ! Nous allons réparer, nous allons poursuivre notre route le plus loin possible, parole de marin du crochet d’acier ! »

Extrait du journal de bord du Capitaine Quillian, La flèche d’Or, an 0